Carriacou
Origines
Rattachée administrativement à Grenade depuis 1783 et comme cette dernière, Carriacou a été colonie française jusqu’au Traité de Paris de 1763 puis pendant quatre années supplémentaires de 1779 à 1783. Ensuite elle est devenue anglaise pour le rester presque sans interruption jusqu’à l’indépendance en 1974. Pendant la période coloniale sa population était essentiellement africaine.
Un recensement organisé en 1750 constate que les esclaves étaient répartis en huit ethnies africaines recomposées (Congo, Arrada, Bambara, Moko, Ibo, etc.). Les Français ayant pour habitude de laisser leurs esclaves libres de danser le samedi soir, au fil du temps les danses des différentes ethnies se sont regroupées au sein du Big Drum (qu’on appelle aussi Nation Dance). À celles-ci se sont ajoutées les danses créoles qui mêlent des influences européennes et africaines diverses. Le bèlè kawé (ou simplement bèlè), dansé par un couple et le Gwan bèlè exécuté par quatre danseurs en font partie.
Jusqu’à la fin du XXe siècle les chants bèlè étaient principalement en langue Créole. Ces chants de style responsorial étaient complétés par la musique de trois tambours: deux boula pour exprimer les rythmes de base et un cutter (ou kata) pour suivre les évolutions des danseurs et les traduire en rythmes.
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